Assister Ă un match de football entre l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain peut ĂŞtre une expĂ©rience exaltante. Cependant, derrière la passion et l’engouement se cachent parfois des tensions et des violences entre supporters. La question se pose alors : les clubs de football sont-ils responsables de ces dĂ©bordements ? Plongeons au cĹ“ur de cette problĂ©matique pour en comprendre les enjeux.
Les confrontations entre supporters de l’OL et du PSG ont rĂ©cemment atteint un niveau inquiĂ©tant, notamment lors des incidents survenus au pĂ©age de Fresnes-lès-Montauban. Face Ă cette situation, la question de la responsabilitĂ© des clubs de foot dans ces violences se pose avec acuitĂ©. Les clubs ont-ils une part de responsabilitĂ© ou sont-ils simplement des victimes collatĂ©rales ?
Les obligations des clubs envers leurs supporters
Les clubs de football ont la responsabilitĂ© d’encadrer et de sĂ©curiser leurs supporters, tant Ă domicile qu’en dĂ©placement. Cela inclut la mise en place de mesures de sĂ©curitĂ©, la collaboration avec les forces de l’ordre et la rĂ©gulation des dĂ©placements des fans. Cependant, une gestion imparfaite de ces responsabilitĂ©s peut conduire Ă des situations dĂ©plorables.
Le rapport entre les clubs et les groupes de supporters
Les groupes de supporters sont souvent en relation étroite avec les clubs de football. Cette proximité permet une meilleure organisation des événements, mais peut également entraîner des dérives. Certains clubs accordent des subventions et des autorisations particulières à ces groupes, sans toujours exercer un contrôle rigoureux sur leurs actions.
L’exemple des incidents de l’OL-PSG
Lors de la finale de la Coupe de France entre l’OL et le PSG, des violences importantes ont Ă©clatĂ© entre les supporters des deux Ă©quipes. Ces confrontations ont eu lieu en dĂ©pit des mesures de sĂ©curitĂ©, mettant en lumière des failles dans la gestion des flux de supporters. Les clubs se sont rejetĂ© la faute, Ă©vitant ainsi de prendre pleinement leurs responsabilitĂ©s.
Les réactions des dirigeants des clubs
Philippe Diallo, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Française de Football (FFF), a condamnĂ© fermement les violences en les attribuant Ă des « pseudo-supporters » au comportement de voyous. De son cĂ´tĂ©, le PSG a dĂ©fendu ses fans malgrĂ© les violences, soulignant que leurs supporters avaient respectĂ© les modalitĂ©s de dĂ©placement avant d’ĂŞtre attaquĂ©s.
- Le PSG : a exprimé son soutien aux supporters blessés et au personnel impliqué, tout en se réservant le droit de déposer plainte.
- L’OL : a Ă©galement condamnĂ© les violences et a apportĂ© une aide aux victimes pour porter plainte, tout en montrant du doigt une erreur de l’escorte de la police.
Les avis des experts et des personnalités du football
Christophe Dugarry, ancien international français, a exprimĂ© son indignation face Ă l’inaction des clubs concernant les violences entre supporters. Pour lui, les clubs connaissent les fauteurs de troubles et pourraient prendre des mesures drastiques pour empĂŞcher ces incidents, mais choisissent souvent de protĂ©ger certains Ă©lĂ©ments parmi leurs fans.
Les mesures Ă envisager
Pour prévenir les violences entre supporters, plusieurs mesures peuvent être envisagées :
- Renforcement des contrôles lors des déplacements des supporters.
- Collaboration Ă©troite avec les forces de l’ordre pour anticiper et gĂ©rer les risques.
- Sanctions claires et sévères pour les supporters impliqués dans des actes de violence.
- Éducation et sensibilisation des supporters sur les valeurs de respect et de fair-play.
Conclusion: une responsabilité partagée
Le débat sur la responsabilité des clubs de foot dans les violences entre supporters est complexe. Si les clubs ne sont pas les seuls responsables, leur gestion et leurs relations avec les groupes de supporters jouent un rôle crucial. Pour éviter que ces incidents ne se reproduisent, une prise de conscience collective est nécessaire, impliquant clubs, supporters et autorités.