« 500 milliards pour rien » L’Arabie saoudite freine Neom, 33 fois plus grand que New York, pour déverser ses milliards sur la Coupe du monde 2034

La vision ambitieuse de l’Arabie saoudite pour Neom, une mégacité futuriste, subit un réajustement stratégique. Les priorités se recentrent désormais sur l’accueil de grands événements sportifs internationaux, bouleversant le calendrier et la nature même du projet initial.

Un projet colossal aux dimensions étonnantes

Neom, la mégacité saoudienne au cœur du désert, devait être un symbole de modernité et de grandeur. Avec un financement initial de 500 milliards de dollars, cette ville futuriste promettait d’être 33 fois plus grande que New York. Parmi les projets phares, on comptait The Line, une ville linéaire de 170 km, ainsi qu’une ville octogonale flottante et une station de ski innovante. Ces projets, aussi audacieux que coûteux, ont dû être repensés en raison de l’explosion des coûts. The Line, à elle seule, menaçait de dépasser le trillion de dollars, ce qui a conduit à une révision des plans.

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Les enjeux sportifs prennent le pas

Dans ce contexte de réajustement, l’accent est désormais mis sur l’accueil d’événements sportifs de grande envergure. L’Arabie saoudite est en lice pour organiser la Coupe du Monde de football 2034, et les autorités saoudiennes ont décidé de concentrer leurs efforts sur la construction d’un stade au sein de The Line. Ce stade, qui s’élèvera à 350 mètres du sol, est prévu pour accueillir la finale de cet événement prestigieux. Parallèlement, la station de ski Trojena est également mise en avant, car elle doit accueillir les Jeux asiatiques d’hiver en 2029. Ces priorités redéfinissent la direction du projet Neom.

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Les défis humains et éthiques

La gestion de ce projet titanesque n’est pas exempte de controverses. Le départ soudain de Nadhmi al-Nasr, ancien PDG de Neom, souligne les difficultés rencontrées. Al-Nasr a été critiqué pour sa gestion autoritaire, se vantant de mener ses équipes à l’extrême. De plus, des documentaires ont révélé les conditions de travail inhumaines des ouvriers sur le chantier de The Line. Ces travailleurs, souvent soumis à des journées de plus de 18 heures, sont contraints à des trajets épuisants pour rejoindre le site. Les défis éthiques liés au déplacement forcé de tribus locales, comme les Howeitat, ajoutent une dimension complexe à ce projet pharaonique.

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Les implications géopolitiques et économiques

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Neom s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane, une stratégie visant à diversifier l’économie saoudienne au-delà du pétrole. Ce projet est crucial pour renforcer la position de l’Arabie saoudite sur la scène mondiale. Cependant, les ajustements récents et les controverses soulèvent des questions sur la viabilité et l’impact de Neom. Le recours à des méthodes musclées pour évincer les populations locales a attiré l’attention internationale, risquant de ternir l’image du royaume. En dépit de ces défis, l’Arabie saoudite poursuit son ambition de créer une ville qui incarne le futur.

En se recentrant sur le sport, Neom redéfinit son rôle et son impact. Cette stratégie réussira-t-elle à concilier ambition, éthique et innovation pour transformer le désert en un centre mondial dynamique ?

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