EN BREF
  • 🏟️ Construction massive : L’Arabie Saoudite prévoit des rénovations et constructions spectaculaires pour la Coupe du Monde 2034.
  • 🌿 Durabilité contestée : Les méthodes de neutralité carbone et les projets de compensation environnementale sont remis en question.
  • 🏗️ Projets futuristes : Le projet NEOM et ses infrastructures ambitieuses suscitent scepticisme et fascination.
  • ⚖️ Enjeux politiques : La relation entre la FIFA et les intérêts saoudiens soulève des préoccupations éthiques et financières.

La Coupe du Monde de la FIFA 2034, attribuée à l’Arabie Saoudite, suscite des débats enflammés autour de la durabilité et des implications environnementales des méga-projets de construction. Avec des plans ambitieux pour construire de nouveaux stades et rénover les installations existantes, le pays semble déterminé à réaliser un événement spectaculaire. Cependant, les critiques pointent du doigt les concessions faites par la FIFA et les impacts écologiques potentiels de ces projets. Cet article explore les enjeux environnementaux et politiques qui entourent l’organisation de cet événement mondial en Arabie Saoudite.

La construction massive de stades

Avec l’attribution de la Coupe du Monde 2034 à l’Arabie Saoudite, le pays s’engage dans une vaste entreprise de construction de stades et d’infrastructures. Parmi les projets les plus spectaculaires, le Stade du Roi Salman à Riyad, qui pourra accueillir 92 000 spectateurs, est emblématique de cette ambition. Cependant, les exigences de la FIFA ont été assouplies pour permettre à l’Arabie Saoudite d’accueillir le tournoi avec seulement quatre stades existants. Ces derniers nécessitent des rénovations majeures pour répondre aux standards internationaux.

Le Stade de la Cité sportive Roi Fahad, par exemple, est actuellement fermé pour reconstruction, sa capacité passant de 58 398 à 70 200 places. Le Stade de l’Université Roi Khalid devra être agrandi pour atteindre plus de 45 000 sièges avec l’ajout de 38 000 places temporaires. Ces projets témoignent d’une volonté de moderniser les infrastructures sportives du pays, mais soulèvent également des questions sur leur pérennité après l’événement.

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Les projets futuristes de NEOM

NEOM, une mégapole futuriste prévue pour accueillir des millions d’habitants, joue un rôle central dans la vision de l’Arabie Saoudite pour 2034. Parmi les projets les plus audacieux, le Stadium de NEOM sera situé à 350 mètres au-dessus du sol, intégré à la structure de la mégacité appelée THE LINE. Ce projet ambitieux promet une expérience unique avec une énergie entièrement renouvelable provenant principalement du vent et du solaire.

Toutefois, de nombreux experts restent sceptiques quant à la faisabilité de tels projets, craignant que ces infrastructures ne deviennent des éléphants blancs après l’événement. Les leçons du Qatar 2022, où plusieurs stades sont restés inutilisés après la compétition, alimentent ces inquiétudes. Le défi pour l’Arabie Saoudite sera de garantir l’utilisation durable de ces installations après la Coupe du Monde.

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Les enjeux de la durabilité

La question de la durabilité est au cœur des critiques concernant l’organisation de la Coupe du Monde 2034 en Arabie Saoudite. Les engagements en matière de durabilité pris par la FIFA sont mis en doute, notamment à la lumière des expériences passées avec le Qatar 2022. Les méthodes de comptabilisation du carbone utilisées pour affirmer la neutralité carbone des événements sont contestées par de nombreux experts.

Le Conseil du Carbone Global, créé pour acheter des crédits carbone afin de compenser les émissions, est critiqué pour son manque de transparence et d’efficacité. La capacité de ces projets à réellement réduire les émissions de carbone est remise en question, exacerbant les préoccupations environnementales. L’Arabie Saoudite devra démontrer son sérieux en matière de développement durable pour convaincre la communauté internationale.

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FIFA et les enjeux politiques

La décision de la FIFA d’attribuer la Coupe du Monde 2034 à l’Arabie Saoudite soulève également des questions politiques. Le système de vote « un membre, une voix » au sein de la FIFA est critiqué pour favoriser les décisions influencées par des intérêts financiers plutôt que par des considérations éthiques ou environnementales.

L’implication d’Aramco, le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, dans le sponsoring de l’événement, nourrit les accusations de « sportswashing », où des entreprises polluantes utilisent le sport pour redorer leur image. La relation croissante entre la FIFA et les intérêts saoudiens soulève des inquiétudes quant à l’intégrité du processus décisionnel de l’organisation. La capacité de la FIFA à maintenir un équilibre entre ses engagements environnementaux et ses partenariats financiers est mise à l’épreuve.

En fin de compte, l’organisation de la Coupe du Monde 2034 en Arabie Saoudite pose des défis significatifs en termes de durabilité et de transparence. Alors que le pays s’efforce de diversifier son économie et de moderniser ses infrastructures, la communauté internationale observe attentivement. La FIFA pourra-t-elle concilier ses ambitions sportives avec la nécessité urgente de répondre aux préoccupations climatiques mondiales ?

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Journaliste passionné par le football et les innovations technologiques, Baptiste Lemoine met à profit son expertise et son expérience pour décrypter les évolutions du monde du ballon rond. Diplômé de la City, University of London en journalisme, il allie précision analytique et talent rédactionnel pour offrir aux lecteurs d'actuafoot.fr des contenus clairs et engageants sur l’univers du foot et ses multiples facettes. Contact : [email protected]

34 commentaires
  1. françois le

    Est-ce que ces stades titanesques seront utilisés après la compétition ou deviendront-ils des monuments vides ? 🤔

  2. Merci pour cet article. C’est toujours intéressant de voir comment la politique et le football s’entremêlent.

  3. elisegalaxie2 le

    Les projets de NEOM semblent tout droit sortis d’un film de science-fiction. Qui va payer pour tout ça ?

  4. sofianeillusionniste le

    Je ne comprends pas comment on peut parler de neutralité carbone avec de tels projets. 😬

  5. Alexandre_évolution le

    Les stades vont-ils vraiment fonctionner à l’énergie renouvelable ou est-ce du greenwashing ?

  6. Peut-être que c’est une opportunité pour l’Arabie Saoudite de montrer son engagement envers l’environnement ?

  7. paula_équinoxe le

    La relation entre la FIFA et l’Arabie Saoudite semble compliquée. Espérons qu’ils trouvent un équilibre.

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