EN BREF |
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Le piratage des retransmissions sportives en France est un phénomène grandissant qui pose de nombreux défis. Avec une proportion significative de spectateurs choisissant des moyens illégaux pour suivre les matchs, les conséquences économiques pour le secteur sont considérables. Cette tendance soulève des interrogations sur l’accessibilité et l’attractivité des offres légales disponibles.
Le piratage en hausse : un défi pour le football professionnel
Selon Benjamin Morel, directeur général de LFP Media, une étude menée par Ipsos révèle que 37% des spectateurs de la Ligue 1 optent pour le streaming illégal. Cette statistique alarmante met en lumière l’ampleur du piratage dans le domaine sportif. Pour le dernier match entre l’OM et le PSG, ce chiffre atteint même 55%, illustrant la popularité croissante de ces pratiques. Le phénomène n’est pas sans conséquence pour les diffuseurs officiels, qui voient leur audience et leurs revenus diminuer. Le piratage s’impose ainsi comme un enjeu majeur pour le football professionnel, menaçant sa viabilité économique et l’équilibre du marché audiovisuel sportif. Les acteurs du secteur doivent impérativement trouver des solutions pour contrer cette tendance.
Les IPTV : une menace persistante malgré les efforts de régulation
Malgré les efforts de l’Arcom pour endiguer le piratage, les IPTV continuent de prospérer. Pauline Combredet-Blassel, directrice générale adjointe de l’Arcom, indique que le manque à gagner pour le secteur du sport s’élève à 290 millions d’euros par an. Bien que le blocage de 7 000 noms de domaines illégaux ait permis une réduction du streaming pirate, la montée en puissance des IPTV reste préoccupante. Depuis 2024, plus de 1 600 services IPTV ont été bloqués, mais cela semble insuffisant pour enrayer le phénomène. La lutte contre le piratage nécessite une stratégie plus globale et des collaborations renforcées entre les autorités et les diffuseurs. Ces mesures devront être accompagnées d’une sensibilisation accrue du public aux impacts négatifs du piratage sur l’industrie sportive.
Les critiques de l’offre légale et les perspectives d’amélioration
Benjamin Morel conteste l’idée que le coût élevé des offres légales, notamment celles de DAZN, justifie le piratage. Néanmoins, l’Arcom souligne que le manque à gagner total lié au piratage s’élève à 1,5 milliard d’euros, soit 12% du marché. Un nombre significatif de spectateurs exprime un intérêt pour des offres plus attractives. Par exemple, 21% des répondants souhaitent des abonnements à prix réduit et résiliables à tout moment, tandis que 16% préfèrent un service « à l’acte » pour visionner un match unique. Ces chiffres montrent qu’il est essentiel de repenser l’offre légale pour attirer davantage de clients. Les acteurs du secteur doivent donc envisager des stratégies innovantes pour répondre aux attentes des consommateurs et réduire le piratage.
Tableau : impact économique du piratage
Aspect | Chiffres |
---|---|
Pourcentage de spectateurs piratant | 37% |
Pourcentage pour OM-PSG | 55% |
Manque à gagner annuel (sport) | 290 millions d’euros |
Manque à gagner global | 1,5 milliard d’euros |
Face à ces défis, les questions sur la manière d’attirer les spectateurs vers des offres légales restent ouvertes. Les acteurs du secteur sauront-ils innover et répondre aux attentes des consommateurs pour contrer efficacement le piratage ?
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Est-ce que le piratage va vraiment tuer le foot pro ou c’est un peu exagéré ? 🤔
Merci pour cet article, ça explique bien le problème !
Est-ce que l’Arcom finira par réussir à bloquer tous ces sites ? Ça semble sans fin !
Plutôt que de bloquer, pourquoi ne pas rendre les offres légales plus attractives ?
Je ne savais pas que le piratage coûtait autant au secteur du sport, c’est fou !
En vrai, qui peut résister à un bon match gratuit, hein ? 😅
Pourquoi ne pas proposer une offre légale à prix réduit pour les étudiants ?
C’est dingue que 55% des gens ont regardé OM-PSG illégalement !
Les diffuseurs officiels devraient peut-être réfléchir à leurs tarifs…
Merci pour ces infos, ça pousse à réfléchir sur l’avenir du sport.